Alec jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Personne. Les sourcils hauts levés, il essaya d’imaginer la dernière fois où il c’était trouvé seul en un endroit quelconque, dénué de victime (potentielles ou dégustées), d’ennemis, d’amis … du moins, s’il en avait. Nul ne l’observait, ne le jugeait, n’essayait de se dérober à son regard inquisiteur. C’était il y a longtemps, très longtemps. Alors qu’il était … humain.
Flashback …

Jane ! Laisses-moi ! Tu n’es plus drôle !, gémit un gamin brun aux yeux d’ocres sales, réfugié derrière un coin de la salle à manger, essayant d’échapper à sa sœur, fermement campée de l’autre côté de la pièce.

Alec, voyons, ce n’était qu’un chiot, un jouet, Père en rachètera un, voilà tout ! minauda l’adorable enfant avec une moue railleuse, s’approchant malicieusement de son frère, une patte minuscule et velue, tachant le sol du sang qui goûtait de sa plaie, tenue à bout de bras.

Un hoquet de dégoût pris le gamin qui se précipitait vers une lourde tenture de velours rouge élimé par les âges, laissant la jeune fille déraper sur le sol alors qu’elle se précipitait vers lui, sourire aux lèvres, éclatant d’un rire joyeux. Reniflant bruyamment, le petit master grogna :

Tu n’aurais pas dû faire ça, Jack était si …

Bruyant ! Je n’arrivais plus à fermer l’œil tant il s’agitait dans son sommeil ! le coupa sèchement sa jumelle

C’est faux ! Tu mens, Jane. Et puis, il te suffisait d’obéir à Bertha et de le laisser coucher dans son panier …, répliqua l’enfant, acide.

Bertha ! C’est vieille chouette de gouvernant n’est qu’une rabat joie incontinente que je renverrais chez elle à coup de pied dans …, commença joyeusement la petite blonde, soudainement interrompue.

Emportée dans son élans, elle avait envoyé son petit poing s’entrechoquer avec un petit secrétaire de bois. A son sommet, un énorme vase de chine se balançait en équilibre précaire depuis des lustres. Du moins, le faisait. Car, dès que la vibration eut remonté, l’œuvre d’art s’écrasa sur le sol dans un bruit sinistre. Des claquements dans l’escalier se firent entendre, la porte s’ouvrit et une vieille femme de forte corpulence pénétrait dans la salle :

-Qu’est-ce que c’est que tout ce rafu ? Ne vous avais-je pas demandé expressément de … Oh, doux Jésus ! Qu’avez-vous fait au vase de votre grand-mère !
-C’est, c’est Alec, qui était en colère après moi sans que je sâche pourquoi, je lui ai dit d'arrêter de m'embêter et que j'allais vous appeler, et c'est qu'il c’est ouvertement moqué de vous et a fait tomber le vase, marmonna d’une voix mouillée la frêle créature, masquant son sourire de ses cheveux.
-Voilà qui est bien singulier ! Qu’avez-vous sur les mains, mais … C’est du sang !
-Oui, il a aussi démembré notre petit chien, Jack, il était si mignon mais …, commenta la gamine.
-Suffit j’en ai assez entendu ! Monsieur, vous allez monter dans votre chambre et vous ne dînerez pas se soir, attendez-vous à recevoir une correction exemplaire, crissa sévèrement la servante.
-Mais, je … , essaya de s‘indigner le garçon, sortant de sa torpeur stupéfaite.
-Il suffit, j’ai dis, murmura la digne femme, les yeux brillant de glace

Les souvenirs s’embrumèrent. Il se souvint juste d’avoir obéi et d’être monté dans sa chambre, le pas lourd. Il y était resté enfermé trois jours, et avait entendu faiblement les cris de sa sœur lorsqu’elle n’avait plus de partenaire pour jouer au jeu de paume que les fils des vachers. On l’avait découvert le quatrième jour, étendu dans son lit, dans un état de catalepsie préoccupant. La solitude l’avait littéralement rongé.

Le vampire secoua sa tête. C’était fini. Désormais, il n’avait plus rien avoir avec cette pauvre créature pathétique qu’il fut autrefois, en tant qu’humain. Bertha était morte depuis des décennies, il ne se souvenait même plus de la tête de Jack, pas plus que de la couleur du vase … était-ce seulement un vase ? La dispute ne tournait-elle pas autour d’un portrait ? Il ne savait pas. Plus. Il s’en fichait éperdument. Néanmoins, si toute ses sensations passées avait été refoulées, il se souvenait très exactement de la morsure insidieuse du froid intérieur qui l’avait plongé dans un demi-sommeil, dans les ténèbres de son lit à baldaquins dont les teintes restaient encore un mystère pour lui.

Passant une main fraîche sur la poussière incrustée de l’étagère, il estima qu’elle ne devait point en avoir été délogée depuis quinze ans. Une mimique méprisante sur le visage, le sorcier songea que le service était bien meilleur à Volterra. D’ailleurs, qu’elles pensées étranges l’avaient-il poussé à pénétrer dans cette librairie. Un vieux souvenir sans-doute. Il avait tellement vécu.

Son doigt enfantin effleura la couverture d’un exemplaire de Jane Eyre. Un sombre sourire se dessina au coin de sa bouche. Les tentures de sa chambre étaient rouges. La Chambre Pourpre.
Un froissement de robe. Ses cheveux agités. Tournant son visage angélique sur le côté, il aperçut celle qui avait trouvé refuge dans le même magasin que lui. Détournant les yeux, il balaya la rangée de volumes et murmura :

-Esmée. Du Clan de Forks. Décidément, le monde est petit.

HS : bon, je tiens à m'excuser pour ce rp' où je ne décris et explique strictement rien, mais j'ai terminé la journée avec un mal de crane pas possible et trois heures de math à la suite Oo' ("I Love Trigonometry"), donc, je me rattraperais au prochain post

Un début de journée toujours aussi humide à Forks. Esmée comme à son habitude avait nettoyé la villa entière et très rapidement (alors que pour elle, elle avait pris son temps) décida d'aller en ville faire quelques achats inutile certes mais tellement humaine. Après tout il fallait bien faire comme eux.Elle ne savait pas d'avance ce qu'elle allait acheter mais cela la rejouissait d'aller faire des emplettes dépensé sans compter,(la famille avait largement d'argent pour le gaspiller) pour sa famille. Son dernier achat fut pour le cottage de son fils Edward et Bella, après son départ pour Volterra, Edward n'avais épargné que les murs du cottage détruisant tous meuble,bibelots...sa colère et sa tristesse n'avaient rien épargné.

Après avoir acheté le nécessaire pour le cottage,Esmée rentra dans une librairie,elle aimait lire en même temps ,elle avait beaucoup de temps à elle,elle n'avait aucune préférence comme genre de livres elle prenne celui dont la couverture lui plaisait le plus. en fouinant partout elle tomba sur un objet plutôt étrange dans une librairie...un vase...

-"Sûrement une décoration" pensa-t-elle.

Ce vase se trouvait sous un gros tas de poussières cachant à la vue des humains son incroyable charme mais cela n'avait pas échappé à Esmée. Elle connaissait beaucoup l'art surtout l'art ancien, elle s'approcha:

-"Un vase de Chine!" dit- elle tellement si bas que personne ne pouvait l'entendre.

Ce vase était magnifiquement courbée,peint a la main avec une peinture et une couleur tellement rare que même de nos jours on ne pourrait recopier,la qualité était là. Esmée s'imagina de suite où ce vase ater irait si elle l'obtiendrait:

-"Sur une petite table ronde en verre a coté du sofa... Edward et Bella vont adorer!"

Elle alla demander au vendeur si elle pouvait éventuellement acheter les vases car sois disante en faisait collection. Le vendeur ne se doutant aucunement la valeur de ce vase fut surpris qu'elle intéresse quelqu'un mais s'enfichait de lui vendre pour lui ce n'était qu'un vase qui prenait de la place et qui ne servait à rien. Il dit un prix et Esmée lui offrit le triple, le vendeur était heureux de voir une telle générosité chez ses clients.
Quand Esmée alla chercher son vase qui lui appartenait à présent, un homme grand,brun et mince lui bloquait le chemin, il passa une main dans ses cheveux et se retourna:

- "Esmée. Du clan de Forks. Décidément,le monde est petit."

Esmée très surprise de se retrouver nez à nez avec un autre vampire dans une librairie de Seattle et qui plus est fait partie du clan des Volturi.Ne cachant pas sa surprise et par politesse (Esmée était toujours comme ça,douce,polie,maternelle...)lui répondit d'un ton calme avec un soupçon d'ironie.

-"Oh,Alec du clans des Volturi...c'est bien sa? Vous faites des courses pour vos maitres ou votre soeur? Il me semble qu'à Volterra il y a des librairies?"

Il ne se lâchait pas du regard,normal étant clan ennemi il fallait se méfier! Esmée n'avait pas peur d'Alec mais plutôt peur de ce qu'il pourrait faire à tous ces gens innocents dans cette librairie, le vendeur était avec une cliente qui tenait une toute petite fille à peine âgés de 6 ans, un adolescent de 15 ans regardait les BD et un homme d'environ 30 ans qui scrutait les revues de chasse. En quelques secondes tout pouvaient basculer et finir en bain de sang et cela déplaisait fortement à Esmée qui essaya de garder son calme.